Au fil de l’eau, c’est le thème que nous nous sommes lancés.
Alors on a chaussé nos baskets, pris nos carnets, et filé droit vers l’étang du Scamandre.
Pas pour faire trempette, non. Pour s’imprégner, respirer, observer.
Une matinée entière à jouer les explorateurs paisibles, entre roseaux bruissants et oiseaux bavards.
On a dessiné, griffonné, croqué (et pas que le pique-nique), essayant de capturer l’indicible : un frisson de lumière, un détail qui nous touche, un espace où l’on se sent bien.

Puis retour à l’atelier, où le lino nous attendait de pied ferme — stoïque et plat.
À grands renforts de gouges et de patience (et de quelques soupirs aussi), on a sculpté le souvenir, creusé le ressenti, en laissant à la surface de quoi raconter l’instant. L’instant en noir et blanc
avec parfois une touche de couleur.

Chaque estampe, est un petit hommage à ce que la nature nous a soufflé, et à ce que nos doigts ont bien voulu en retenir.