Exposition de Vaya POLITI – Dessins et collages

En mars 2020, deux jours avant l’annonce officielle du premier confinement, Vaya Politi, abasourdie devant les nouvelles sur un mystérieux virus venu de Chine, écrit un premier texte intitulé « Ma vie en temps de pandémie 1 » pour le publier sur les réseaux sociaux. Dans une semaine, une situation inédite se met en place en France, mais aussi dans plusieurs pays de la planète contre tout repère du monde contemporain libre de circuler, entreprendre, consommer et jouir des fruits d’une économie mondialisée.

Vaya Politi vivra les prochains mois comme un temps de pause planétaire, à la fois, intime et collectif, introspectif et partagé, source d’épanouissement et contrainte physique, droit à la paresse et privation des autres.

Interpellée par le « vide éclatant » qui domine partout, elle entame la création des carnets de bord, une série de dessins au feutre pinceau de 21 x 21 cm, qu’elle travaille lors des sorties autour de Saint Séries où elle habite : le vidourle, les coteaux de Saint Christol, la Via Ferrata de la Roque, le parc des Espeisses à Nîmes, le Peyrou à Montpellier, etc. Comme d’autres français, elle se montre très inventive avec l’autorisation de déplacement dérogatoire qu’elle va détourner et intégrer dans ses carnets. Elle organise 4 « Causeries » en ligne avec des ami.e.s proches, issu.e.s du monde éducatif, associatif et artistique pour échanger et comprendre les conséquences du confinement et elle intègre les notes des causeries dans ses carnets.

Elle crée une cinquantaine de dessins, collages et prises de notes et elle publie sur Facebook 6 textes intitulés « Ma vie en temps de pandémie ». En même temps, elle entame une nouvelle série de dessins en changeant le format en 50 x 50 cm, ainsi que la thématique : ce sont les portraits du vivant qui prendront le relai des carnets.

Le monde d’ici -Carnets de bord

Le monde d’ici est la négociation d’une suspension : un temps d’arrêt très long pour nous tous contemporains en mouvement illimité, obligés de regarder en face notre finitude et les limites de la terre. C’est aussi les notes d’un travail de mémoire d’une pandémie où, marcher dans la nature fut une révolte et toucher les autres un risque de vie ou de mort.

Séries « Carnets de bord- le monde d’ici » : Toutes les œuvres mesurent 21 cm x 21 cm, et il y a des dessins et des collages.
Les dessins
Ils sont faits sur papier à grain de 180 gr. Le média est feutre pinceau, mais il y en a certains avec aussi des crayons gras.
Les collages
Les collages avec les « autorisations « écrites sont faits avec du même papier teinté au thé (teinte sépia) ou à l’encre (teinte grise).
Il y a également des collages avec les « autorisations de déplacement dérogatoires » détournées (agrandies, teintées, découpées, etc.)

 

Le monde d’après – Portraits du vivant

La série de dessins intitulée Le monde d’après est une autre négociation plastique. Elle met en œuvre nos liens essentiels avec le vivant à travers une prospective poétique. Des entités humaines, animales et végétales se rencontrent dans l’intimité des gestes du quotidien : elles se mélangent, se reposent, s’endorment, se réveillent, se confient, se reflètent et tracent les contours possibles d’un monde Autre.

La série « Portraits du vivant : Le monde d’après » : Dessins de 50 cm x 50 cm
Les médias sont des feutres pinceaux et des crayons gras.